L’importation alimentaire au Canada: un processus rigoureux

Ligne verte

Par LABPLAS

Symboles de transport sur une carte du monde bleue

Afin de pouvoir importer des aliments vers le Canada, les fabricants ont des mesures strictes à respecter que ce soit avant, pendant et même après l’importation. Ces procédures assurent un contrôle méticuleux des aliments entrant au pays, permettant ainsi de protéger adéquatement les consommateurs canadiens. Ces derniers veulent avoir la certitude que les produits alimentaires qu’ils achètent et consomment leur conviennent et ne posent aucun danger pour leur santé. Après tout, ce sont eux les clients, et le lien de confiance est primordial.

Avant l’importation

Avant de procéder à l’importation d’un aliment, quel qu’il soit, des étapes précises sont à suivre. Premièrement, le fabricant doit avoir une bonne connaissance du produit et connaître les risques associés à celui-ci. Par exemple, il doit être en mesure de décrire l’aliment (le type, la quantité, l’emballage, etc.) et de déterminer les dangers liés à celui-ci afin de les éliminer ou de les réduire jusqu’à un niveau qui ne posera pas de problème pour la santé humaine.

Ensuite, il importe de connaître les exigences canadiennes relatives à l’importation de produits alimentaires. Parmi ces exigences, nous retrouvons celles relatives aux aliments (salubrité, emballage, étiquetage, etc.), celles visant les importateurs ainsi que celles relatives à la procédure.

En troisième lieu, le fournisseur étranger doit s’assurer que les aliments soient conçus, conservés, emballés et étiquetés dans les mêmes conditions que celles exigées au Canada. Afin de déterminer si un pays étranger offre le même niveau de protection que celui du Canada, l’agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) tient compte des lois, contrôles et procédures du pays en question, de la structure d’organisation responsable du système de salubrité des aliments et de la façon dont il est mis en œuvre, ainsi que des ressources appuyant les objectifs de ce système.

Par la suite, un plan de contrôle préventif doit être mis en place. Le PCP est un document qui stipule les mesures et les contrôles adoptés pour s’assurer que les aliments importés soient salubres et puissent être consommés, le tout conformément aux normes canadiennes. Ce document constitue une exigence de la licence d’importation. En plus du PCP, il est important d’établir une procédure de traitement des plaintes et de rappel, ce qui permet d’être bien préparé pour faire face à toute éventualité.

Finalement, la dernière étape et non la moindre consiste à présenter une demande de licence d’importation auprès de l’ACIA. Si le fabricant ne possède pas de licence, l’expédition des aliments peut être retardée ou se voir refusée à l’entrée de la frontière.

On passe à l’exportation!

Une fois toutes les étapes ci-dessus complétées, les aliments en question sont prêts à être importés. L’agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et l’ACIA doivent être au courant de tous les envois d’aliments importés au pays, sans exception. Une fois l’importation terminée, d’autres mesures doivent être respectées, telles que de tenir des registres de traçabilité des aliments importés, de maintenir à jour le plan de contrôle préventif, puis d’exécuter la procédure de traitement des plaintes et de rappel qui a été préalablement mise en place.

L’échantillonnage: une étape à ne pas négliger

Lors de leur production, les aliments doivent être soumis à des tests d’échantillonnage au cours de leur préparation, à des intervalles réguliers, par exemple en surveillant leur température ou leur pH. De plus, lorsque l’aliment est à l’état fini, celui-ci est échantillonné à la fin de la ligne de production, après avoir été emballé, afin de vérifier qu’il est conforme aux normes et qu’il n’est pas contaminé. Les échantillons prélevés doivent ensuite être analysés en laboratoire et être soumis à des méthodes d’analyse reconnues. L’envoi des échantillons au laboratoire devrait se faire le plus rapidement possible afin d’éviter leur contamination ou leur détérioration. Ceux-ci devraient également être transportés à l’aide de contenants sécuritaires, tels que dans des sacs d’échantillonnage stériles, qui permettent un transport facile et efficace.

Ce n’est pas tout! À l’étape de l’importation, toute expédition doit être exempte de contamination pouvant provenir des matériaux utilisés pour transporter ou emballer le produit tels que les pièces d’arrimage, les palettes et les caisses de bois. Des outils destinés à ces prises d’échantillons, telle qu’une éponge spécialement conçue pour ce type de test, peuvent alors être utilisés pour faire un prélèvement sur une surface quelconque.

Voilà un tour d’horizon sur la marche à suivre afin d’importer des aliments au Canada de manière sécuritaire et réglementaire. Évidemment, l’objectif premier est de fournir aux consommateurs canadiens des produits conformes, salubres et exempts de tout danger pour leur santé. Cela passe par des procédures rigoureuses, certes, mais qui permettent d’offrir des produits de haute qualité.